le rôle du "facilitateur neutre" et le "partage éthique" qui rend heureux

Vous connaissez maintenant bien mon goût immodéré pour la collaboration, la coopération, les processus d’intelligence collective et tout ce qui accompagne ces changements.

Mais savez-vous à quel point il peut être difficile d'animer ce type de processus en tant que "facilitateur" ?

Le facilitateur est sensé ... faciliter, c'est-à-dire simplement veiller au cadre, au processus qui est en train de se dérouler sous ses yeux. on dit qu'il est "garant du cadre" et doit rester neutre sur le reste, en suspension de jugement.

Pas facile de rester neutre lorsque le sujet qui est traité en coopération (codéveloppement ou autre) vous passionne et que vous avez plein d'idées, d'objections, de contre arguments voire de preuves solides à partager !

C'est bien ce qui m'est arrivé hier !

Un groupe de consultants expérimentés, réunis pour se codévelopper.

le sujet porte sur la création et le lancement d'un blog site... et je suis l'animatrice du processus. comment rester neutre alors que ce sujet me passionne et que j'ai des tas de choses a partager ?

C'est là qu'intervient le partage éthique, c'est-à-dire l'opportunité, dès que le facilitateur sent qu'il risque de vouloir s’immiscer dans le coeur du sujet et quitter sa posture, de partager ce risque avec le groupe.

un article intéressant sur le coaching systémique aborde cette notion (portée par cardon) au milieu de l'article (quelques outils: l'intervention éthique).

Faciliter devient alors beaucoup plus léger et facile: les participants traitent le sujet, je me focalise sur le groupe et le processus et je prends en note (sans le faire savoir immédiatement) ce qui résonne, ce que j'ai expérimenté de mon côté). A la fin de la séance je me rends compte que beaucoup de ce que j'aurais pu partager a été apporté par le groupe, j'ai même glané de nouvelles idées ! reste à présenter brièvement les points que je pense utiles au "client", comme le faisaient les consultants.